Le vin est une boisson très souvent présente lors des occasions particulières comme les mariages, les galas et autres. Pendant que certaines personnes préfèrent le vin blanc, d’autres portent plutôt leur dévolu sur le vin rouge. Cependant, ceux qui s’y connaissent un peu plus en vin demanderont d’abord à avoir un vin tranquille ou un vin effervescent. Les vins tranquilles doivent cette appellation à leur aspect plutôt calme contrairement aux vins effervescents qui se comportent comme le champagne. Le vin tranquille a plusieurs spécificités et une procédure de fabrication déterminante des arômes, de la fraîcheur et d’autres caractéristiques.
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Que savoir du vin tranquille ?
Le vin tranquille est un vin qui ne laisse pas se former des bulles dès l’ouverture de la bouteille, c’est tout le contraire du vin effervescent. La grande majorité des vins sont de type tranquille. Comme tous les autres vins, le vin tranquille est obtenu suite à la fermentation des raisins, permettant la transformation du sucre en alcool. Les vins tranquilles sont des vins dont le volume d’alcool est compris entre 1,2 % et 18 %, ne présentant aucun dégagement de gaz carbonique.
La vinification se fait suivant des étapes bien définies, qui partent des processus de fermentation, à l’ajustement de la teneur en dioxyde de carbone à l’élevage. Il est important d’assurer le contrôle de cette teneur pour ainsi garantir les caractéristiques organoleptiques typiques du vin tranquille. Dans le processus de fabrication de ce vin, il n’y a pas d’étape de prise de mousse, comme l’on le fait pour le vin mousseux. Lors de la fabrication du vin tranquille, les vignerons peuvent d’abord procéder à une première fermentation, puis à une seconde. La première est la fermentation alcoolique tandis que la seconde fermentation est malolactique.
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La fabrication du vin tranquille
Que vous utilisiez la méthode traditionnelle ou une méthode différente, l’absence de bulles ou de fines bulles doit tout de même être le point commun. Cependant, même si les étapes varient d’un vigneron à un autre, le processus utilisé est généralement celui ci-après.
Le pressurage : C’est lors de cette étape que les grains de raisin sont pressés. Le déroulement de cette dernière peut être différent en fonction du vin (rouge ou blanc). En effet, pour le vin rouge, cette étape n’intervient qu’après la fermentation, ce qui n’est pas le cas s’agissant du vin blanc.
La fermentation alcoolique : Au cours de cette étape, on assiste à la transformation des sucres en alcool, par action des levures. Également, à ce niveau il y a le chauffage du moût de raisin. La méthode de fermentation est propre à chaque domaine, varie en fonction des vignes et du type vin.
La fermentation en barrique : Dans le cadre de la fabrication d’un vin tranquille, un domaine peut vouloir retravailler le vin tranquille en barrique. Cette procédure permettra d’obtenir une boisson plus enrichie en tanins.
L’assemblage : Une phase d’assemblage peut intervenir dans le cas où le vin tranquille embouteillé n’est pas d’un seul cépage et n’est pas issu d’une seule vigne.
L’élevage : C’est au cours de cette étape que le vin peut évoluer et elle consiste en un affinement des arômes.
Cependant, vous devez savoir que la boisson présente dans la bouteille au final, doit exclusivement provenir d’une phase de fermentation.
Le vin blanc tranquille
En Alsace, le vin tranquille est produit en en multitude de variété. En effet, la région allie parfaitement les arômes particuliers des vins blancs secs en utilisant du riesling et d’autres vins plus doux. En fonction du domaine, il peut parfois arriver que les vignobles réservent une partie du cépage à la fabrication de vins effervescents. Cependant, le Beaujolais et la Bourgogne sont des régions qui s’investissent exclusivement dans la production de vins tranquilles. Majoritairement, les vignobles français se concentrent sur la fabrication de vins tranquilles, mais il y a toujours une AOP régionale qui produit le vin effervescent comme le crémant d’alsace.
Le vin rouge tranquille
Exclusivement, les vins rouges français sont de type tranquille, mais comme souvent, il y a une exception qui confirme la règle. Il s’agit du vignoble de Bourgogne qui fait dans la production de vins rouges mousseux. Ces vins mousseux de qualité sont produits sous AOC Bourgogne mousseuse. Il est rare de voir une région viticole du Beaujolais, de Bourgogne ou de Bordeaux produire une grande quantité de vins riches en gaz carbonique.
Dans le cadre d’une vinification en rosé, on peut obtenir un vin effervescent d’une vigne rouge. Les consommateurs ont développé un certain engouement pour les vins de champagne rosé qui sont de plus en plus produits dans la région.
Critères intervenant dans la culture et la fabrication du vin tranquille
Aujourd’hui, faire du vin est une procédure relativement simple. Ce qui l’est moins, c’est obtenir du vin de bonne qualité pouvant plaire au grand nombre, puis satisfaire les exigences des consommateurs. Que vous adoptiez une méthode ancestrale ou traditionnelle, le but est de tirer profit de tout ce qui pourrait être bon pour le futur vin. Plusieurs sont donc les paramètres qui interviennent en ce qui concerne la production d’un vin de qualité.
D’abord, on identifie le sol, sa richesse et son apport en termes de nutriments utiles à la vigne. De plus, le climat, le soleil, l’apport en eau et le traitement durant les différentes saisons sont pris en compte. Le niveau d’acidité des sols et l’adaptabilité des porte-greffes détermineront aussi de la qualité de vin qui sera obtenue.
Également, la variété du cépage, son âge, le mode de culture et son adaptation au climat sont essentiels pour élaborer un vin de qualité. Les traitements aux insectes, aux prédateurs et aux maladies ne sont pas aussi à négliger. Pour les vignerons, la date des vendanges n’est pas à déterminer au hasard, puisqu’elle tient compte de nombreux détails.
Dans le but d’avoir un vin de qualité, il faudra rester attentif aux étapes de la vinification. Tout doit être méticuleusement suivi, qu’il s’agisse de la température de fermentation du moût, l’assemblage, la sélection, du temps passé en contact ou en absence d’air, des cuves, etc. Le résultat final dépendra de tout le soin apporter à la récolte du début à la fin. Il sera très important d’observer ces différents paramètres si vous envisagez produire un éventuel Grand-cru.